Désir / souffrance ?
Selon la source Wikipedia :
Le désir est un effort de réduction d’une tension issue d’un sentiment de manque et en ce sens, comme le disait Platon dans Le Banquet, « on ne désire que ce dont on manque ». Le désir est tantôt considéré positivement puisque l’on considère l’objet désiré comme source de plaisir ou de contentement, voire de bonheur et tantôt considéré négativement comme une source de souffrance, une forme d’insatisfaction.
Qu’en est-il selon vous ?
J’ai décidé de faire cet article suite à la lecture du livre Quand la conscience s’éveille d’Anthony de Mello.
Il écrit notamment :
« Pensez à ces choses qui vous ont causé ou qui vous causent des souffrances, des soucis ou de l’angoisse. En premier lieu, êtes-vous capable de déceler le désir sous cette souffrance ? Vous ne souffririez pas si vous ne désiriez pas vivement quelque chose. De quoi est fait ce désir ? En second lieu, il ne s’agit pas simplement d’un désir, mais d’une identification. Quelque chose vous dit : Le bien-être de « je » – et peut-être son existence – est lié à ce désir. Toutes les souffrances sont causées par une identification à quelque chose, que ce quelque chose soit à l’intérieur ou à l’extérieur de l’être. »
Je trouve ces quelques lignes d’une extrême puissance simple et accessible. Même si cela peut nous paraître complètement abject de prime abord tellement nous sommes « englues », « inconscients » dans notre soit-disant existence réelle.
Réveillons-nous, soyons vrais pour nous-mêmes, le monde, les autres. Arrêtons-nous sur cette phrase et laissons la agir tout simplement. A force de lecture, cette phrase touche votre être, votre cœur, et vous n’accorderez sans doute pas la même valeur à la souffrance.
Cette phrase peut nous amener à nous poser les questions suivantes :
- qu’est-ce que je fais pour être heureux/se ?
- qu’est-ce que je fais pour réussir ma vie ?
- qui suis-je ?
- comment je me définis ?
Désirer, vouloir, … pourquoi ?
Ce que je suis ne me suffirait-il pas… ?
Cessons d’être victime, prenons notre responsabilité et vivons la vie que nous souhaitons !
« Nous ne ressentons pas de souffrance lorsque nous perdons une chose ou un être auquel nous avons permis d’être libre, une chose ou un être que nous n’avons jamais essayé de posséder. Ma souffrance veut dire que mon bonheur dépend de cette chose ou de cette personne, au moins relativement.
[…]
Mais que veut dire dépendre psychologiquement – ou émotionnellement – de quelqu’un d’autre ? Cela veut dire que l’on dépend d’un autre être humain pour être heureux.
Pensez-y bien. Parce que si vous dépendez de quelqu’un d’autre, ce qui vous pend au nez, – que cela vous arrive inconsciemment ou non – c’est que vous n’allez pas tarder à exiger de cet autre qu’il vous apporte le bonheur. Puis il y aura une autre étape: la peur, la peur de perdre, la peur d’être repoussé, la peur d’être rejeté, et un contrôle mutuel. L’amour authentique chasse la peur. Lorsqu’il y a amour authentique, ni exigences, ni attentes, ni dépendance. Je n’exige pas que vous me rendiez heureux, car ce n’est pas en vous que mon bonheur repose. […]
Cela peut sembler terrible, mais peut-on dire que vous m’aimez lorsque vous vous accrochez à moi et m’empêchez de partir ? Lorsque vous m’empêchez d’être ? Peut-on dire que vous m’aimez lorsque vous avez besoin de moi psychologiquement ou émotionnellement pour être heureux ? Tout cela est en contradiction avec l’enseignement universel de toutes les Écritures, de toutes les religions, de tous les mystiques. Comment se fait-il que ces choses échappent depuis si longtemps à notre entendement ? »
Vous pouvez laisser vos commentaires juste après, merci :)