Les « je »
Dans son livre L’OBSERVATION DE SOI – L’EVEIL DE LA CONSCIENCE, Red Hawk soulève les « je » avec un passage particulièrement intéressant qui met en lumière une de nos façons de fonctionner.
« Voilà ce qui se passe en moi, à chaque instant de chaque jour de ma vie toute entière.
Pas seulement en moi, mais en chacun d’entre nous. Un petit « je » prend momentanément le contrôle de l’instrument, choisit pour moi, parle par ma voix, agit en mon nom, et la totalité de ma vie et la direction qu’elle prend reposent sur ce petit moment en apparence insignifiant. Et « je » ne suis même pas présent, je ne sais pas ce qui s’est passé, ce que ça implique pour moi, l’importance de ce choix, je ne sais rien de tout ça. Je ne suis même pas présent ni conscient. Un « je » parmi une multitude en moi a choisi, pris irrévocablement et sans hésitation une décision qui a changé ma vie.
Ce « je » qui a choisi son propre programme. Tous les « je » ont leur propre programme. Et leur unique but est de satisfaire le désir de ce programme, quel qu’en soit le coût pour moi, ma vie et mes relations. Point final. Et comme je ne suis pas un « je » unique, unifié, solide et cohérent, je suis à la merci de n’importe quel « moi » présent par pur hasard au moment où je dois faire un choix.
Puis-je ne serait-ce que commencer à voir ce que cela veut dire pour moi-même ? Puis-je juste commencer à comprendre la situation dans laquelle cela me met en tant qu’être humain ? […]
Et ces « je » sont de trois types :
1) l’un des types sait parfaitement qu’une chose telle que le Travail existe, et il s’oppose avec véhémence et même violence à ses projets ; il résiste vigoureusement à l’observation de soi, car il comprend plus ou moins que cette dernière révélerait ses plans, ses contradictions et ses croyances pour ce qu’ils sont ;
2) le deuxième type ne connaît même pas l’existence du Travail, ce qu’il est, quels sont ses buts ; il n’a absolument aucune mémoire du Travail ni d’un autre dessein que le sien propre ; il est inconscient de tout, excepté de lui-même ;
3) le troisième type connaît l’existence du Travail, est influencé par le Travail, est en accord avec le fait de pratiquer selon les desseins du Travail et désire coopérer avec les « je » qui font de même.
[…]
Ce qui doit se développer en moi (pour cela) est ce que le Travail appelle le « je qui observe », qui désire voir. Et plus l’être intérieur se le remémore et l’utilise, plus il se renforce et s’unifie à celui-ci. […] De plus en plus de « je » joignent leurs forces au « je qui observe » pour peu à peu s’assembler et se cristalliser autour de lui. […]
Très doucement son but (du Travail) – à savoir me voir moi-même tel que je suis – devient plus actif et acquiert une réelle force en moi. »
Je peux vous accompagner dans votre développement personnel et la connaissance de vous.