Qu’est-ce qui fait éclater les neurones des enfants… ?
Je vous partage un passage du livre Votre cerveau n’a pas fini de vous étonner, que j’ai trouvé fort intéressant et où Boris Cyrulnik parle de la plasticité du cerveau, des neurones miroirs et ici de la négligence affective quotidienne…
« Mais contrairement à ce que s’imaginent les médias, qui focalisent leurs lecteurs sur les faits divers, la vraie maltraitance se situe ailleurs. Ce qui fait littéralement éclater les neurones des enfants malheureux, c’est bien plus souvent l’insidieuse répétition de la négligence affective que l’agression explicite. Marceline Gabel a fait un travail sur le sujet. Qui sont les enfants traumatisés ? Quand on lit la presse, 83% des enfants traumatisés sont agressés sexuellement, alors que dans le réel, cela ne représente que 0,2% des cas (10% pour les adolescentes). Dans la réalité, ce qui abîme le plus souvent le développement d’un enfant, c’est la négligence affective quotidienne. Elle fait des ravages, mais elle est lente, très lente, et délicate à observer. C’est très difficile de retirer un enfant à sa famille pour « négligence affective ». On ne voit quasiment rien, on n’a pas de preuves, il n’y a rien qui « dépasse ». L’enfant n’est pas maltraité, ni agressé. Sauf qu’il n’y a personne autour de lui, c’est le désert. On vous dit : « Sa mère est gentille, sauf qu’elle n’est pas là », « Son père est un brave type, sauf qu’il n’est jamais là », « l’enfant, oui, il est en bonne santé et mignon, sauf qu’il est tout seul toute la journée ». Cela constitue l’immense majorité des traumatismes d’enfants. On n’en parle pour ainsi dire jamais dans la presse, parce que ce n’est pas un événement croustillant. Tandis qu’une agression sexuelle, ça c’est romanesque ! »
Ce passage m’a particulièrement touchée, car dans ma pratique de thérapeute en hypnose et reiki, je rencontre beaucoup de personnes adultes qui se sont construites sur de la négligence affective en tant qu’enfant et, qui en souffrent encore aujourd’hui à l’âge adulte.
Les deux grandes souffrances sont :
- le manque de sécurité
- le manque d’amour
Me viennent deux questions auxquelles j’aimerai que vous preniez un instant, ins-temps, pour y répondre :
Imaginez un enfant comblé d’amour et ressentant beaucoup de sécurité autour de lui, comment va-t-il évoluer ?
Au contraire, imaginez maintenant un enfant recevant très peu d’amour et en quasi permanence en insécurité, comment va-t-il évoluer ?
Je pense que vous avez les réponses et que peut-être même cela vous renvoie à vos propres expériences de vie, schémas de construction ou vous fait penser à certaines personnes que vous connaissez…
Le simple fait de s’interroger comme cela et d’accueillir ce que nous avons vécu ou faisons vivre à nos enfants nous permet de libérer l’énergie et laisser aller pour se poser et décider de ce qui est bon pour soi désormais.
Si vous avez besoin d’aide, de nombreux thérapeutes peuvent vous aider, si vous souhaitez que cela soit moi, alors je vous invite à me contacter.
Je vous souhaite une très belle journée en conscience, pardon et lâcher-prise pour reprendre toute votre énergie de vie ;)